Dans l’Église, on a parfois critiqué la division entre la semaine et le dimanche : les chrétiens ne se pencheraient sur les choses de Dieu que le dimanche et agiraient le reste de la semaine comme Monsieur Tout-le-monde… Cette critique a souvent été excessive mais tombait parfois juste.
Or, dans le monde du travail, aujourd’hui, on voit la question du « sens » et de l’ « éthique » prendre une ampleur considérable : des conseils d’éthique ont fleuri un peu partout, on appelle des philosophes pour animer des séminaires en entreprise, on quitte son emploi car il ne correspond plus aux « valeurs » que l’on prône, etc. …
Peut-être est-ce le temps de redécouvrir l’importance du travail pour la pensée théologique et la foi chrétienne : la règle de Saint-Benoît n’énonce-t-elle pas la nécessaire union du travail et de la prière, de l’action et de la contemplation (ora et labora) ? On connaît aussi – parfois comme un cliché sur lequel il faudrait revenir – l’importance du travail dans l’éthique protestante. Bref, la foi et la pensée chrétienne sont des ressources puissantes pour penser le sens du travail, pour aborder le travail comme un service rendu tant aux hommes qu’à Dieu et pour découvrir le métier comme une vocation. Il est temps, pour beaucoup d’entre nous, de revenir sur le lien de notre foi au travail et pour beaucoup d’autres aussi de se laisser surprendre par le possible lien des deux.
Les rencontres auront lieu les mardis 06, 13 et 20 janvier de 20h00 à 21h15, en alternance entre le temple du Saint-Esprit (5 Rue Roquépine, 75008 Paris) et l’église luthérienne de l’Ascension (47 rue Dulong, Paris 17ème).
Notez déjà l’intervention du professeur Frédéric Rognon de l’Université de Strasbourg, spécialiste de Jacques Ellul, le mardi 20 janvier.